Charlie Dalin a franchi la ligne d’arrivée sur une mer plate aux premières lueurs du jour ce mardi matin, à 08h24. Leader depuis le 30 décembre, le skipper de MACIF Santé Prévoyance s’offre une victoire dans l’une des courses les plus exigeantes et emblématiques autour du monde. Un triomphe en forme de revanche après sa deuxième place en 2021. En s’imposant après un sprint de 64 jours 19 heures 22 minutes et 49 secondes, le Havrais établit un nouveau record impressionnant, battant celui d’Armel Le Cléac’h de 9 jours et 8 heures. Aux avant-postes durant pratiquement l’intégralité de cette 10e édition de tous les records. Il bat de plus de 9 heures le record du tronçon cap de Bonne Espérance – cap Leeuwin détenu par Michel Desjoyeaux depuis…2008. Charlie a franchi en tête le cap de Bonne Espérance (le 29 novembre), le cap Leeuwin (le 9 décembre), le point Nemo (20 décembre) et l’équateur. Sa prise de décision dans la tempête de l’océan Indien est une étape décisive de ce tour du monde. A ce moment-là, il a deux choix. Soit partir au nord comme l’a fait une bonne partie de la tête de flotte pour s’éloigner du cœur de cette tempête, soit partir vers l’est. Alors que la dépression se déplace vers l’est, le navigateur choisit la seconde option comme Sébastien Simon qui le suit en tête de la course. Mais il doit absolument rester en avant de la tempête sous peine de se retrouver dans une situation difficile. Le moindre problème technique, il se serait fait happer par le centre sans vent de la dépression. Charlie Dalin s’en sort finalement indemne. Suite à une avarie de voile, un resserrement s’opère en tête de la course avant le passage du cap Horn. Charlie ne réalise pas la passe de trois, Yoann Richomme le devance de 9 minutes et trente secondes. Le chassé-croisé se poursuit, avec l’Atlantique Sud comme terrain de jeu, mais le lundi 30 décembre dans la matinée, le deuxième de l’édition 2020 reprend la tête de la course pour ne plus la lâcher. Toutefois, le vent, instable et mou, ralentit sa progression en fin de parcours, prolongeant un peu plus cette tension qui accompagne la fin de son périple. Pourtant, il ne relâche rien. Le skipper de MACIF Santé Prévoyance ajuste ses voiles avec le même soin qu’au premier jour, conscient que rien n’est jamais acquis tant que la ligne n’est pas franchie. À 40 ans, le Normand est désormais l’homme le plus rapide de l’histoire du Vendée Globe.
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